Pas mal de choses ont changé ces derniers mois dans ma vie. Il y a un an, je m’apprêtais à poser mon back-pack à Hong-Kong avec un working holiday visa en poche, sans savoir ce que l’avenir me réserverait. Et me voilà aujourd’hui installée à Colombo, au Sri Lanka avec un residence visa. Que s’est-il passé entre-temps ? Pourquoi ne suis-je restée que 5 mois à Hong-Kong ? Pourquoi suis-je rentrée 7 mois en France ?


À Hong-Kong, j’ai travaillé comme serveuse dans un restau-bar, dans un concept store français – l’horreur – et dans un coffee shop – ❤️. Et bien que ces expériences aient été marrantes, enrichissantes, fatigantes, elles ne me permettaient pas de vivre dans la ville la plus chère pour les expatriés.

Petit problème mathématique : si votre loyer s’élève à 815 € et votre taux horaire à 6,60 €, combien d’heures devez-vous effectuer par semaine pour payer seulement votre logement ? 30 heures ! Sachant qu’à côté de ça, il y a les autres charges additionnelles, les transports, la nourriture, les loisirs… Les loisirs ? Personnellement, je n’avais ni le temps, ni l’argent pour me permettre de profiter de Hong-Kong, du moins comme je le voulais – sad story ☹. Après ces quelques mois de bons et loyaux services, j’ai dû me rendre à l’évidence, Hong-Kong était en train de pomper toute mon énergie ET toutes mes économies. J’ai donc pris la sage décision de rentrer en France, au mois d’août, dans le sud de la France. Il y a pire comme punition, me direz-vous.

changement montpellier

Rentrer, oui mais pour quoi faire ?

Au départ, j’ai vécu mon retour comme un échec. Et puis j’ai vite réalisé que cette expérience à Hong-Kong m’avait permis de faire le point sur la suite de mon parcours professionnel. Après quatre ans de vie active à Paris, deux ans au sein du service communication d’une maison d’édition et deux ans en tant que Consultante en agence de communication, j’ai tout quitté pour voyager. Mais j’ai surtout tout quitté pour m’éloigner de cet environnement – légèrement toxique – que sont les Relations Médias.

À Hong-Kong, je postulais à des offres d’emploi qui ne correspondaient pas réellement à mon profil, Community Manager, Digital Communication Coordinator, Editorial Assistant… mais on me répondait que ça sortait de mon domaine de compétences. J’ai donc pris le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment et le marketing digital m’est apparu comme une évidence. Et surtout comme un domaine facilement exportable. J’ai donc entrepris une formation de 6 mois en Webmarketing. Au cours de cette formation, j’ai effectué un stage au sein d’un e-shop et auprès d’une équipe hyper chouette qui m’a donné les prérequis nécessaires au métier de Référenceur Web. L’objectif de cette formation était d’acquérir de nouvelles compétences, celles qui me manquaient à Hong-Kong et de repartir à l’aventure étranger. Me voilà donc, 7 mois après mon retour prématuré d’Asie, de nouveau en Asie.

changement visa

Il y a 3 ans, je prévoyais de faire au mois d’août un road trip au Sri Lanka. Je n’imaginais pas à ce moment-là que je m’installerais à Colombo quelques années plus tard. Mais j’y suis, prête à vivre une nouvelle expérience et surtout commencer un nouveau job. Ok, cet article a un peu de retard, je viens de terminer ma troisième semaine en tant que Online Marketing Specialist au sein d’une agence de voyage locale.

Tout est encore nouveau. Seule la rue de mon agence me semble familière. Je dois m’adapter à ce nouvel environnement, ce climat humide, cette chaleur constante, cette nourriture épicée, ces transports inhabituels, cette connexion limitée – oui, le débit illimité n’existe pas au Sri Lanka 😲 – Mais chaque jour, je fais de nouvelles rencontres, je découvre de nouvelles saveurs – bien souvent trop épicées – et surtout j’apprends. Les Sri Lankais ne mangent que de la main droite. Chaque jour de pleine lune, appelé Poya, est férié – youpi. « Tourner à droite » se dit « Dakunata » en cingalais et « Valathu pakkam tirumbungo » en tamoul.

Je réalise la chance que j’ai d’avoir obtenu cette opportunité. Cette chance, je l’ai un petit peu provoquée, parce que mon désir d’ailleurs est beaucoup trop omniprésent. Je suis atteinte de ce syndrome appelé « Fernweh », ce besoin de briser les chaines du quotidien, l’envie permanente d’élargir mon horizon, la joie que je me fais à l’idée de vivre des choses nouvelles dans des cultures et des paysages inconnus.

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Comme je l’ai dit récemment à une ancienne collègue, le changement, autant sur le plan personnel que professionnel, est salutaire. Moi pour ma part, il me permet de ne pas me sentir prise au piège dans un système qui ne me convient pas, il me permet de me sentir libre. Je vous invite vous aussi à chercher votre salut*.

*Salut : notion spirituelle qui signifie « délivrance et libération ».